Une gloire de boue et de paille: Ait Ben Haddou

Avec MTM excursion Maroc découvrez Ait ben Haddou qui est bien plus qu'un simple décor de cinéma; c'est un ksar, un village fortifié dont l'histoire remonte à près d'un millier d'années, bien que le labyrinthe de tours étroites et crénelées que vous voyez ces jours-ci soit principalement du 17ème siècle. Arrêt stratégique pour les caravanes de chameaux, souvent au nombre de centaines, sur la route commerciale transsaharienne du Soudan à Marrakech, transportant de l'or, de l'argent et des esclaves et revenant avec du sel, elle aurait été une ville florissante abritant des milliers de personnes.

En outre, il y avait des zones communes comprenant une place publique, une mosquée, un caravansérail pour loger ceux qui voyageaient avec les caravanes, des aires de battage des céréales à l'extérieur des remparts, un grenier fortifié ( Agadir) au sommet du village, la dernière redoute au temps de l'invasion, et deux cimetières, musulmans et juifs. Lorsque les Français ont construit une nouvelle route sur le col de Tizi n Tichka, une magnifique ingénierie qui zigzague jusqu'à 2260 mètres de Marrakech avant de descendre vers les plaines présahariennes, la route des caravanes de Marrakech à Ouarzazate a cessé d'être.

La population d'Ait Benhaddou a rapidement diminué et aujourd'hui seulement une poignée de familles vivent dans le village fortifié. Alors que certains des bâtiments les plus grands et les plus importants ont été entretenus, de nombreuses habitations traditionnelles en terre et en paille retournent à la terre rouge d'où elles ont été construites. De l'autre côté du lit de la rivière sèche de l'Oued Ounila, Ait ben Haddou a l'air magique, avec ses oliveraies et ses dattiers, et ses champs de patchwork de vert vif.

Vous pouvez distinguer les kasbahs, les maisons des gens riches, construites autour d'une cour centrale et gardées par une tour à chaque coin. Une famille de cigognes est perchée sur l'une des tours inférieures, signe de bonne chance. Le village se fraie un chemin à flanc de colline, s'arrêtant juste à côté du mur qui protège le grenier, perché tout en haut, comme un mamelon sur une poitrine couchée.

Mais c'est seulement à mesure que vous vous rapprochez que vous voyez que tant de toits se sont effondrés, les murs s'effritent, les arcs tombent, les bâtiments se dégradent au point de non-retour.